Malala Yousafzai a aujourd’hui 17 ans. Elle vient de recevoir vendredi 10 octobre dernier le prix Nobel de la Paix pour son travail en faveur du droit à l’éducation.
En 2012, elle a été victime d’une tentative d’assassinat par les talibans au Pakistan, parce qu’elle défendait la cause des filles de son pays que l’on empêchait d’aller à l’école.
« NOS CAHIERS ET NOS CRAYONS SONT NOS ARMES »
L'une des prestations les plus marquantes de Malala Yousafzaï, celle qui l'imposa comme une icône internationale, fut incontestablement son intervention, le 12 juillet 2013 à New York, devant l'Assemblée de jeunes de l'ONU. Les talibans « pensaient qu'une balle pourrait nous réduire au silence mais ils ont échoué », avait-elle alors lancé au fil d'un discours posé, ferme et éclairé. « Prenons nos cahiers et nos crayons, avait-elle enchaîné. Ce sont nos armes les plus puissantes. » Et elle avait eu cette formule empreinte d'un profond humanisme : « Je veux l'éducation pour les fils et les filles des talibans et tous les extrémistes et les terroristes. » Avant de conclure : « Je n'ai même pas de haine pour le taliban qui m'a tiré dessus. »
Elle eût droit à une ovation debout. Dans l'assistance, beaucoup pleuraient. Avait-elle clamé dans son discours : « Je n'ai pas changé » ? Pourtant, la manière dont le monde la percevait a probablement changé ce jour-là. Une autre Malala Yousafzaï venait de naître. Une gamine éblouissante de ferveur à la consécration mondiale désormais établie. La victoire de son combat ne sera pourtant totale que lorsqu'elle pourra retourner sans risque dans son propre pays. Elle n'en a pas encore le luxe.
Pour en savoir plus:
Un article du journal La Croix
Ce que permet
le droit à l’éducation?
Avoir une vie meilleure ;
Ne plus subir la pauvreté ;
Être informé des risques liés à la santé et pouvoir se soigner ;
Jouer un vrai rôle
dans la société.
100 millions
C'est le nombre d'enfants dans le monde qui ne sons pas scolarisés.
A suivre.
Mon père gardait dans sa poche un poème de Martin Niemöller,
qui vivait dans l'Allemagne nazie. Il disait :
"Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit,
je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les socialistes, je n'ai rien dit,
je n'étais pas socialiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit,
je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit
parce que je n'étais pas juif.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai rien dit,
parce que je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne pour protester."
Il avait raison. Si les gens se taisaient, rien ne changerait.